Bon comme une mangue...
Vous ne savez sans doute pas, probablement parce que personne ne m'a jamais posé la question, mais une des raisons pour lesquelles je souhaite retourner en Australie est que c'est un climat subtropical, et que je suis non seulement un fan des fruits tropicaux, mais en plus, mon régime alimentaire est constitué à 85% de fruits frais. Mon amour pour les fruits tropicaux est tel que que je désire vivre dans un pays ou grandissent ces fruits et où je peux les manger frais, mais je désire aussi cultiver et distribuer des arbres fruitiers.
Ces arbres fruitiers sont une des mes manières favorites - avec les oiseaux - pour me connecter à la bonté et l'immense générosité de Dieu. Comment un être peut-il concevoir un système vivant tellement beau et complexe, qui vit parfois des centaines, voir des milliers d'années (voir les arbres Kauri en Nouvelle-Zélande), qui nous procure notre carburant essentiel pour vivre, l'oxygène, de quoi nous chauffer, de quoi construire un abri voir une maison, et qui offre abondance de nourriture aux hommes, aux animaux, aux oiseaux? Imaginez la générosité de certains manguiers dont un seul arbre porte parfois des milliers et des milliers fruits... Alors, si vous croyez que c'est le résultat du hazard, et bien ce hazard il est bien plus généreux, aimant, bon et intelligent que nous les hommes. Cela ne fait en tout cas pas beaucoup de sens logique pour moi.
Quoi qu'il en soit, je suis en Nouvelle Zélande pour le moment, et ce qui me manque terriblement, ce sont les mangues australiennes. Car la saison a commencé en janvier. Heureusement, j'ai découvert un petit épicier indien à Katikati qui fait venir des mangues du Pérou à un prix abordable. Ici, les grosses mangues australiennes valent 7,5 $ pièce alors qu'en Australie, je m'alimente avec une caisse de 20 mangues pour 10$ (voir photo). Bref, ce midi, je me réjouis de mon lunch favori, trois magnifiques petites mangues bien mures. J'en mange deux, et je ressens un appel pour manger la troisième...Et bien, ô surprise, elle est pourrie. Ah quelle déception...Et vous savez quelles ont été mes pensées à ce moment? Quelles seraient les vôtres? "C'est pas possible, je vais la rapporter et demander qu'il me la change!." J'ai cette erreur en mon âme. Je le sais. Mai en même temps que la déception de l'instant, j'ai directement pensé que cela reflétait bien mon âme. J'ai choisi avec soin cette mangue, ou plutôt mon âme l'a choisie pour me refléter les erreurs de ma condition d'âme. Elle m'a dit: "tu as 1 chose en erreur sur 3 en ton âme en cet instant". C'est comme cela que Dieu peut me parler, ou que je l'interprête en tout cas. Car j'y suis tellement sensible et il connaît mon amour pour les mangues. Mais moi j'ai pensé: "ben, ça alors, cela veut dire qu'il y a tout cela de bon, 2/3. Moi qui croyais qu'il y avait que de la merde dans mon âme..." Et je ressens de la gratitude pour l'épicier.
Demain, j'irais lui acheter de nouvelles mangues chez mon petit indien, comme d'habitude. Je lui dirai peut-être (mais pas sûr) qu'une était pourrie (je l'ai fait la dernière fois) mais sans rien attendre en retour de sa part. Je sais que s'il m'en donne une gratuite, il perdra cet argent. Et je ne veux pas cela pour mon frère. Je veux le remercier d'avoir contribuer à ce message précieux que mon âme à créé. Cela fait mal, mais en même temps, c'est bon comme une mangue.